Archive pour janvier, 2012

7 juillet 1915

    Nous partons de VIENNE le CHATEAU à 1 heure du matin. Nous faisons 12 kilomètres environ en passant par VIENNE la VILLE et la ferme LA NOUE. On arrive en plein jour à DOMMARTIN où nous cantonnons.

            Nous ne sommes pas encore fixés sur le but de notre déplacement, nous sommes pourtant convaincus qu’on nous envoie au repos (1) pour reformer le régiment si cruellement éprouvé au bois de la Gruérie. Nous avons hâte de savoir la vérité.

            DOMMARTIN est un des petits villages à l’aspect si commun, mais il est cependant remarquable par la propreté de ses lieux. Les gens y sont aimables.

            Le soir, je vais passer un instant au cercle de réunion, formé et créé par la 5° Brigade Coloniale, où un concert a été improvisé, puis on se quitte pour aller se coucher. Je m’endors rapidement car j’ai fatigué toute la journée.

 

7 juillet 1915 dans JDG2 - JUILLET 1915 Dommartin

1 – Situation des troupes lorsqu’elles ne sont pas en lignes. Le terme est souvent trompeur car le repos est généralement émaillé de d’exercices, de manoeuvres et de cérémonies qui ne permettent pas aux combattants de réellement se reposer. Plus tard durant la guerre on parlera de « Grand Repos » pour désigner le véritable repos accordé aux unités durement touchées.

Publié dans:JDG2 - JUILLET 1915 |on 31 janvier, 2012 |Pas de commentaires »

8 et 9 juillet 1915

8 juillet:

            Nous ne partons pas encore aujourd’hui de DOMMARTIN, nous en profitons pour procéder à quelques travaux de nettoyage. Le soir, je vais au cercle écouter le concert où de bons artistes prêtent leur gracieux concours.

9 juillet:

            Les états des permissions sont établis pour tout le régiment. Je suis impatient de savoir quel sera le jour de bonheur où je partirai à mon tour pour aller revoir mes chers parents et les embrasser. Est-ce encore loin ?.. Les jours vont être longs à venir maintenant. Revue des effets et des armes dans l’après-midi.

Publié dans:JDG2 - JUILLET 1915 |on 30 janvier, 2012 |Pas de commentaires »

10 au 12 juillet 1915

10 juillet:

            Beau temps, repos complet. Je vais me baigner dans la rivière. Le soir, je vais au concert, la salle est comble et le programme intéressant.

11 juillet:

            Temps superbe. A midi, on achète des œufs pour faire une bonne omelette que nous mangeons de bon cœur, arrosée de quelques bidons de vin. Après quoi, on va s’étendre dans le pré, à l’ombre d’un pommier et on pique la romance. Le soir je vais au concert qui est de plus en plus intéressant.

12 juillet:

            Temps maussade. Rien à signaler.

Publié dans:JDG2 - JUILLET 1915 |on 29 janvier, 2012 |Pas de commentaires »

13 juillet 1915

          Même journée qu’hier, temps qui menace, il fait très frais et dans le cantonnement on a presque froid. Le soir, j’assiste à la distribution de l’ordinaire. On nous remet des cigares, du jambon, du fromage, du coulis, des petits pois et de la confiture en plus de la distribution ordinaire, pour bien fêter la fête nationale. Mais hélas, un événement aussi rapide qu’imprévu vient nous bouleverser. On part à minuit…

            Nous marchons dans un sentier impraticable en pleine terre, on s’enfonce dans la boue sous la pluie qui tombe. On marche plus de 2 heures sans pause. Au petit jour on arrive dans un petit bois où nous nous couchons sur la terre mouillée.

Publié dans:JDG2 - JUILLET 1915 |on 28 janvier, 2012 |Pas de commentaires »

14 juillet 1915

          Voici comment nous passons la fête nationale. Comme repas, c’est choisi : tout ce que nos musettes contiennent en conserves. Le temps menace, on craint la pluie. Nous sommes en réserve d’armée et attendons les événements.

            Nos troupes ont, parait-il, attaqué avec succès entre VIENNE le CHATEAU et Bagatelle.

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Le journal du mois de juillet s’arrête à cette date et ne reprend que le 28 août.

On ignore la cause de cette interruption, est-il parti en permission ? comme il l’évoquait le 9 juillet.

Publié dans:JDG2 - JUILLET 1915 |on 27 janvier, 2012 |Pas de commentaires »

7 juin 1915

Le journal avant cette date ne nous est pas parvenu.
Séraphin a rejoint le front avec son régiment dés les premiers jours du mois d’août 1914.

Arrivé au bois, nous recevons l’ordre de redescendre à ESNES, le régiment quittant le secteur pour aller dans un autre inconnu. Nous descendons à ESNES où nous passons la nuit.  L’événement que nous craignions tant, arrive, nous quittons le secteur de MALANCOURT, maintenant devenu si calme ; tant pis !… Partons tous avec courage

 

7 juin 1915 dans JDG1 - JUIN 1915 Bois-Gruérie3-300x225

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Publié dans:JDG1 - JUIN 1915 |on 25 janvier, 2012 |1 Commentaire »

8 juin 1915

     Un bataillon est déjà parti cette nuit pour ..(illisible).. nous allons le suivre aujourd’hui.
Où irons-nous ?…Comment se fera le voyage ?. Qu’allons nous faire ?.. Attaquerons-nous ?.. Que de questions l’on se pose ! Les racontars vont leur train. C’est toujours inévitable dans des événements pareils. Moi, je suis content et je pars sans aucune appréhension mauvaise. Il me semble que ça ira toujours bien. 
Publié dans:JDG1 - JUIN 1915 |on 24 janvier, 2012 |Pas de commentaires »

9 et 10 juin 1915

 On reste à ESNES, on ne sait pourquoi on est là, on attend les évènements.

9 et 10 juin 1915 dans JDG1 - JUIN 1915 Esnes-300x240http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53000750x.r=ESNES.langFR

 

Publié dans:JDG1 - JUIN 1915 |on 23 janvier, 2012 |Pas de commentaires »

11 juin 1915

     On part enfin aujourd’hui à 9 heures dit-on pour JOUY, prés de DOMBASLE. On languit dans cette situation, mieux vaudrait être vite édifié. Le départ a lieu, en effet, à l’heure prescrite. Il fait bon sur la route, mais le sac est extrêmement lourd (1), puis on manque d’entraînement. La fatigue se fait sentir. On traverse MONTZEVILLE, DOMBASLE et on arrive à JOUY vers 13 heures 30.

(1) Faut-il rappeler ici que les fantassins doivent supporter le poids énorme de leurs équipements: un fusil Lebel de 4,410 kg chargé, 3 cartouchières contenant 5 paquets de 8 cartouches soit 120 cartouches pour un poids de presque 2 kg, une baïonnette, un outil de tranchée, une gourde d’eau ou de « pinard » et sur le dos tout le paquetage de campagne avec des effets de rechange, quelques vivres dit de réserve, le tout souvent surmonté d’un plat de campement. C’est donc pas moins de 25 kg que porte le fantassin. Il faut ajouter à cela une tenue qui n’est ni adaptée aux grosses chaleurs de l’été ni à l’humidité et au froid de l’hiver.


Publié dans:JDG1 - JUIN 1915 |on 22 janvier, 2012 |Pas de commentaires »

Garde au drapeau

 

La garde au drapeau le 30 mars 1915

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Séraphin Nicolas est au premier rang, le deuxième en partant de la droite.

Ci-dessous l’extrait de l’historique du régiment pour la période correspondant au journal de marche
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Le 16 juin 1915, le 112ème RI aux ordres du colonel Garnier est rattaché à la 126ème division, 251ème brigade et prend en Argonne le secteur de la Gruérie qu’il devait défendre jusqu’au 13 juillet.
Pendant cette courte période, le régiment fit preuve d’un splendide moral, attaqué par 2 divisions ennemies du 20 juin au 4 juillet, repoussant tous les assauts, bravant toutes les pertes. Les journées les plus dures furent celles du 20 et 30 juin ; le secteur reçut 80.000 obus asphyxiants. Les pertes furent élevées : 31 officiers et plus de 2000 hommes mis hors de combat. Nombreuses furent les actions d’éclats qui attestèrent le moral élevé du régiment dans cette terrible période

Le sous-lieutenant Fantoni, chef d’une section de mitrailleuses, démonta, nettoya et remit en batterie sous le feu de l’artillerie et des maxims une de ses pièces enrayées ; il arrêta net l’élan d’une section allemande. Le sous-lieutenant Reynaud fut tué en entraînant sa section pour une cinquième contre-attaque.


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Prise d’armes au 112°RI (où et quand ?)

Le sergent Gaillon, releva, chargea sur son dos une mitrailleuse dont le trépied avait été brisé, et ordonna au tireur de la mettre en action ; le dos à vif, écorché et brûlé, il ne faiblit pas un seul instant.

Le soldat Scanavino, agent de liaison du colonel, assura à quatre reprises dans la matinée la transmission des ordres aux bataillons en ligne. A la cinquième fois, il revient au bout de 2 heures, titubant, et couvert de sang. Le malheureux était criblé d’éclats de minen et, de plus, avait 6 balles de mitrailleuse dans le corps ; il se présente au colonel Ferrandi, commandant la 215ème brigade. Par signes il demanda de quoi écrire, mais tombe mort en murmurant dans un souffle : « peux pas …». Le capitaine Moyret fut fait chevalier de la Légion d’honneur à la suite de ces combats.

Après un court repos nous retrouvons le 112ème toujours en Argonne dans le secteur de la Haute-Chevauchée, le 17 juillet 1915, le régiment y fit encore bravement son devoir mais perdit le commandant Rougnon du 1er bataillon.

En août le régiment est transporté dans l’Aisne (région de Craonne) où il prépare la grande offensive de Champagne à laquelle il ne participera point…….

 

Publié dans:112 RI |on 22 janvier, 2012 |1 Commentaire »
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